Au kiosque
Le Figaro : «Fin de vie : Bayrou donne la priorité aux soins palliatifs»
Les Echos : «Eric Lombard donne des gages aux entreprises»
Libération : «Hollande-Mélenchon : une joute sans fin»
La Croix revient sur la promesse de Trump d’accroître la production de pétrole : «La fièvre de l’or noir»
Ouest-France : «Pannes d’ascenseurs, un fléau du quotidien»
«Afuera», le (petit) créneau Ciotti
Ça veut dire «dehors» en espagnol et c’est le slogan du président argentin ultralibéral Javier Milei, qui revendique l’usage de la tronçonneuse pour couper des pans entiers de l’Etat dans son pays et anéantir le déficit budgétaire.
C’est le créneau désormais occupé par Eric Ciotti, allié du RN qui a lancé l’été dernier sa petite boutique, l’Union de la droite pour la République (UDR).
Massacre à la tronçonneuse
Le Point s’est rendu mardi à un colloque où Ciotti a exposé une tronçonneuse (une vraie) et ses plans pour alléger l’Etat et supprimer des normes.
Présent, l’entrepreneur et essayiste Laurent Alexandre s’y est félicité du retour «d'un véritable parti libéral, courant totalement disparu depuis Madelin en France».
Le problème Le Pen
Détail : Ciotti est à la tête d’un groupe qui ne compte que 16 députés.
Détail plus important : Ciotti est l’allié de Marine Le Pen, dont le programme ne consiste pas vraiment à réduire drastiquement les dépenses, elle qui était par exemple contre la réforme des retraites reportant l’âge de départ. D’ailleurs, souligne Le Point, il n’est «pas sûr que cette dernière se réclame “afueriste”».
CSRD, quatre lettres qui fâchent
A propos de normes absurdes : voici quatre lettres, CSRD, qui donnent des boutons aux milieux économiques, rapporte l’AFP. C’est le nom d’une directive européenne qui oblige les entreprises à fournir une épaisse «comptabilité verte» en compilant et publiant des données de «durabilité».
Exactement ce qu’il faut faire (non) quand l’Europe doit faire face à la voracité économique croissante des Etats-Unis et de la Chine, qui ne s’embarrassent pas d’une telle bureaucratie.
La porte-parole du gouvernement a convenu hier que ces normes étaient «un enfer» pour les entreprises. Mais la France s’était précipitée pour transposer en premier la directive européenne en 2023…
Trump ne voit pas en noir et blanc
Donald Trump est souvent décrit par les commentateurs comme un raciste porté au pouvoir par de vieux mâles blancs américains effrayés par l’immigration et le wokisme.
Ce sont des analyses paresseuses. Il suffit de lire le passionnant entretien accordé au Figaro par l’essayiste Yascha Mounk, un démocrate lucide sur les raisons du phénomène Trump, pour le comprendre.
Mounk a attentivement écouté le discours d’investiture du président américain. Un discours dans lequel Trump a plus parlé de l’avenir que du passé, et s’est adressé aux Américains dans leur diversité, sans considération ethnique. Il a même promis de réaliser le fameux «dream» de Martin Luther King.
«Il a tourné le dos à la dimension ethnique du populisme», analyse Mounk. «Il a gagné beaucoup de voix des groupes minoritaires et a dit de manière très claire qu’il se voyait comme le champion de tous les Américains.»
Cela rend plus difficile, pour ses adversaires démocrates qui pensaient que le vote des minorités leur était acquis, de le prendre en défaut.
La crypto ou l’économie du vide
Si vous ignorez tout des cryptomonnaies, sachez d’abord qu’il faut plus proprement les appeler «cryptoactifs», car ce ne sont en général pas des moyens de paiement.
Puis précipitez-vous pour réécouter ce débat sur France Inter qui éclaire ce qui se trame dans ce monde parallèle et (très) florissant.
On en apprend par exemple de belles sur la mode du meme coin (utilisée y compris par Donald Trump pour monnayer son image), qui consiste à créer des cryptoactifs sur la base d’images virales en ligne.
Avis de la journaliste spécialisée Nastasia Hadjadji : «C'est véritablement une économie du néant, presque nihiliste, puisqu'on vient financiariser des objets culturels, des images, des affects même. C'est une économie au caractère très hautement spéculatif, et une financiarisation du vide.»
En vrac
En Allemagne, deux morts dont un enfant de deux ans dans une attaque au couteau, un Afghan arrêté
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Et bonne journée !