Les patrons gueulent

☕ Bonjour, voici votre revue de presse du jeudi 30 janvier 2025

La Sélection

3 min ⋅ 30/01/2025

Au kiosque

Le Figaro : «Fiscalité, charges, normes… La révolte des grands patrons»

Les Echos : «Le plan de l’Europe face à Trump»

Le Monde : «Bayrou met en péril son entente avec le PS»

Ouest-France : «L’Ille-et-Vilaine durement éprouvée par les inondations»

L’Equipe salue le «grand chelem» des clubs français, tous qualifiés pour la suite de la Ligue des champions

Les patrons gueulent

Et comme Le Figaro, L’Opinion se fait leur relais à sa une : «Impôts, normes, règles : les grands patrons disent enfin stop».

Le coup de gueule de Bernard Arnault, dont les interventions publiques sont rares, a remué le Paris des affaires et de la politique, mardi : «Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide.»

Car les grands patrons comparent la situation aux Etats-Unis de Donald Trump, où souffle un vent de dérégulation et de baisses d’impôts, et celle de la France, où l’instabilité politique se transforme en instabilité fiscale et réglementaire, dans une grande «foire à la saucisse» que pointe l’éditorialiste libéral Dominique Seux dans Les Echos.

Sans compter l’Union européenne, dont les entreprises se plaignent qu’elle les écrasent sous un déluge de normes qui paraissent incongrues sur les autres continents.

Même si la Commission européenne se dit décidée à entamer un virage de simplification. «Ursula von der Leyen amorce un détricotage réglementaire réclamé par les patronats européens», écrit La Croix. Ça s’appelle la «boussole de compétitivité» en jargon bruxellois. Espérons que les résultats soient plus clairs que l’intitulé.

Conclave pour un budget

Sept députés et sept sénateurs enfermés dans une salle : ça s’appelle une commission mixte paritaire (CMP), et c’est cette instance qui va devoir s’accorder aujourd’hui sur les contours du chaotique budget 2025.

L’alliance macronie + LR est majoritaire à huit contre six, mais ne pourra pas faire n’importe quoi. Car s’ils n’obtiennent pas suffisamment de concessions, les socialistes menacent toujours de voter la censure la semaine prochaine.

Le Figaro résume le défi : «réussir à faire adopter un budget en négociant la non-censure des socialistes et, donc, en leur accordant certaines concessions sans perdre le soutien de la droite au passage».

Parmi les points chauds à discuter : la durée de la surtaxe sur les profits des grands groupes, la hausse de la taxe sur les transactions financières, la hausse des frais de notaire, le budget de l’Aide médicale d’Etat (AME)…

Droite et extrême droite se rapprochent en Allemagne

Il faut surveiller de près les mouvements tectoniques dans la campagne électorale allemande.

Hier, le conservateur Friedrich Merz (CDU), grand favori pour être le prochain chancelier, a fait adopter une résolution sur l’immigration avec le soutien de l’AfD.

«Pour la première fois dans l'histoire de l'Allemagne d'après-guerre, un parti démocratique se laisse ainsi cautionner par l'extrême droite», note Le Point.

Il faut dire que les réalités bousculent la classe politique allemande, avec une multiplication des attentats et attaques aux couteau commises par des étrangers.

Un doute s’installe donc : Friedrich Merz fera-t-il alliance avec l’AfD quand il sera chancelier ?

Rendez-vous aux élections du 23 février.

Gros flop pour les Trois Mousquetaires version inclusive

Quand on maltraite leurs classiques, les Français se vengent.

Toutes pour une, le film où les Trois Mousquetaires sont des femmes, a fait un démarrage plus que poussif. Le jour de sa sortie, il a cumulé 1271 entrées sur 564 séances, «soit une moyenne peu flatteuse de deux spectateurs par séance», griffe Le Figaro.

Au bout de cinq jours, l’œuvre qui a tout de même coûté 10 millions d’euros n’est même pas dans le top 30 du box-office français. Rendez-nous Milady, la vraie.